Enfin de retour sur mon blog. Jusqu’à hier j’ai été très occupée, à cause de la reprise de mes études. Mais ça y est le plus gros est passé, je retourne à une vie normale, ma vie virtuelle :p. Merci à vous tous de ne pas avoir lâché l’affaire et de toujours me suivre !
Malgré cette année laborieuse, mon club de lecture a toujours continué, une vraie bouffée d’air pour moi. Le dernier a eu lieu il y a un petit moment et voici enfin le compte rendu.
Pour notre cinquième rendez-vous, nous devions lire « La fille sans qualités » de Juli Zeh. Ce choix venait de moi, en effet c’était mon tour de choisir notre lecture commune. Pourquoi ce choix ? Parce que j’avais déjà lu un de ses livres « L’aigle et l’ange » que j’avais beaucoup aimé, surtout pour son style.
Les premiers paragraphes…
Et si les arrière-petits enfants des nihilistes,avaient déménagé depuis belle lurette, quittant la boutique de bondieuseries empoussiérées qui nous tient lieu de conception du monde ? S’ils avaient abandonné les entrepôts à moitié vides où sont stockés les articles valables et valides, utiles et nécessaires, justes et justifiés pour retourner vivre à l’état sauvage, dans cette jungle où nous ne pouvons plus les voir ? Et si la Bible, la Constitution et le Code pénal n’avaient jamais été davantage à leurs yeux qu’un mode d’emploi, un ensemble de règles pour jeu de société ?Si la politique, l’amour et l’économie n’étaient pour eux qu’une compétition ? Si le « Bien » n’était qu’efficacité maximale à enjeu minimal, le « Mal » en revanche simple résultat non optimal ? Si leurs motivations nous échappaient parce qu’elles n’existent pas ?
En résumé…
Nous faisons la connaissance d’Ada. Une adolescente qui vit sa vie au lycée, expérimente ses premières expériences. Une fille intelligente, solitaire et du coup pas très sociable. Elle est une énigme à elle seule. Dans sa classe un nouvel arrivant, Alev, de quatre ans son aîné, va apporter un nouveau tournant à sa vie. Elle va lui vouer une véritable admiration. Alev est un pervers, un manipulateur. Il va l’entraîner dans un jeu cynique dans lequel ils vont enrôler leur professeur de littérature allemande, Smutek, un réfugié politique Polonais.
Nos avis…
Frédérique a vu dans ce livre l’effondrement du monde occidental, un monde où il n’y a pas d’espérance. Elle aurait préféré le lire à l’âge de 20 ans. Elle ne l’a pas vraiment aimé, gênée par la manipulation.
Julie a eu beaucoup de mal au début, gênée par le style lourd. Elle a fini par ne plus chercher à comprendre le sens des phrases. Elle a eu l’impression que l’auteur écrit pour écrire. Elle a aussi été déçue par la fin. Elle ne le conseillerait pas.
Nadine n’a pas du tout accroché et ne l’a pas terminé.
Sabine a aimé dès le début de la lecture, elle a justement aimé le style. Elle est d’accord sur le fait que les phrases sont lourdes, mais cela ne l’a pas gênée.
Quand à moi, c’est un roman que j’ai aimé. Il est vrai que le style est un peu lourd, mais c’est justement cela qui me plaît chez cet auteure. L’histoire est une vraie « cocotte minute » et c’est grâce à la façon d’écrire de J. Zeh que cela est possible.
Nous sommes toutes d’accord sur le fait que c’est un livre dérangeant. N’est-ce pas Ada qui finalement est une manipulatrice ? Juli Zeh c’est Houellebecq au féminin…
Je dirais quand même que j’ai préféré L’aigle et l’ange son premier livre.
Quelques mots sur l’auteure…
Juli est une auteure Allemande, née à Bonn en 1974. Elle est aussi juriste, elle a en effet suivi une formation de droit et s’est spécialisée en droit international public. Elle a en parallèle suivi des cours de Littérature allemande. La fille sans qualités est son deuxième roman.
Voilà pour cette fois ! Demain a lieu notre 6ème rendez-vous avec « La liste de mes envies » de Grégoire Delacourt au planning !
Juli Zeh, La fille sans qualités, Actes Sud, 2007 – ISBN: 978-2-7427-7687-0
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