Charlotte Brontë | Jane Eyre [Club de Lecture #18]


Jane Eyre, Charlotte Brontë

Depuis un certain temps, j’enchaîne la lecture de Classiques et j’aime ça 🙂

Pour notre dernier rendez-vous, c’est Nadine qui devait nous proposer une lecture. Mais pour tout vous dire nous lui avons un peu forcé la main dans la sélection de ce livre. Nous venions de lire Le treizième conte de Diane Setterfield qui n’a de cesse de nous parler de Jane Eyre. Pour la faire courte, comme Nadine a dit que c’est un livre qu’elle aurait aimé lire nous nous sommes engouffrés dans la brèche et « son » choix s’est porté sur ce livre. 😀

Charlotte Brontë, Jane Eyre

Les première phrases

Il était impossible de se promener ce jour-là. Le matin, nous avions erré pendant une heure dans le bosquet dépouillé de feuilles ; mais, depuis le dîner (quand il n’y avait personne, Mme Reed dînait de bonne heure), le vent glacé d’hiver avait amené avec lui des nuages si sombres et une pluie si pénétrante, qu’on ne pouvait songer à aucune excursion.
J’en étais contente. Je n’ai jamais aimé les longues promenades, surtout par le froid, et c’était une chose douloureuse pour moi que de revenir à la nuit, les pieds et les mains gelés, le cœur attristé par les réprimandes de Bessie, la bonne d’enfants, et l’esprit humilié par la conscience de mon infériorité physique vis-à-vis d’Eliza, de John, et Georgiana Reed.

L’histoire

La jeune Jane est orpheline. Elle a été recueillie par son oncle, le frère de sa mère. Celui-ci ne tarde pas à mourir. Elle reste vivre avec sa tante, ses deux cousines et son cousin. Ce dernier ne cesse de l’importuner, sa tante la déteste et la traite comme une étrangère, se plaignant du fait que son défunt mari lui ait laissé ce fardeau. Elle finit par l’envoyer dans un pensionnat. Ce sont de dures années pour Jane, mais elle y grandit et devient institutrice. A 18 ans, elle décide de mener une autre vie et cherche un emploi de gouvernante. C’est ainsi qu’elle est finit par être employée à Thornfield. Une demeure où il se passe de drôles de choses. Le maître de maison, Edward Rochester est quelque peu énigmatique dans son comportement vis-à-vis de Jane. Une relation spéciale va naître entre eux.

Nos avis

Nadine a eu quelques appréhensions au début du livre. Elle trouvait que l’histoire ressemblait à celle de « La petite maison dans la prairie ». Mais elle a fini par se faire aspirer par le l’histoire. Elle s’est trouvée happée par les mots. Elle l’a aimé. Si elle l’avait lu lors de ses 18 ans, elle aurait probablement été plus émue.

Julie est une grande fan de ce genre de romans. Elle n’a rien trouvé d’ennuyant et elle l’a vraiment adoré. Tout au long du livre, comme moi d’ailleurs, elle n’a pas pu cerner le personnage de Rochester. C’est un livre qu’elle relira !

Pour Alain c’était une relecture. Il l’avait lu à l’âge de 11 ans. Il a vraiment apprécié de le relire et cela l’a ramené en arrière. Il s’est rendu compte tout au long de la lecture que l’histoire lui était restée. C’est un livre anglais typique de l’époque. Le vocabulaire est riche, il est facile à lire. Il a aimé cette sensation d’être le confident de l’auteure.

Florence l’avait aussi lu dans son enfance. C’est d’ailleurs, en partie, ce livre qui lui a donné ce goût profond pour la lecture. Elle avait très peur de le relire car elle se rappelait vraiment de l’histoire, elle ne voulait pas abîmer sa première vision. Finalement, elle n’a pas été déçue.

Pour cette seconde lecture, Florence et Alain ont pu s’attacher plus au style qu’à l’histoire et cela a été une nouvelle découverte.

Frédérique l’avait lu et adoré étant plus jeune. En deuxième lecture elle l’a trouvé trop léger et long.

Catherine avait sous la main  la version courte. Et en nous écoutant parler, elle pense vraiment qu’elle est passé à côté de quelque chose.

En ce qui me concerne, c’est un livre que j’ai plus qu’aimé. Je suis très vite rentrée dans l’histoire, je suis rentrée dans la peau de Jane Eyre. Tout au long du livre je me suis posée les mêmes questions qu’elle. Elle nous raconte une histoire, son histoire et j’ai aimé ça. J’ai aimé le fait qu’à plusieurs reprises, elle nous interpelle, nous les lecteurs.  Il y a des passages que j’ai trouvés longs, non pas parce qu’ils étaient ennuyants, mais plutôt parce que j’avais tellement envie de savoir ce qu’il allait se passer ! C’est un livre truffé de rebondissements ! L’écriture est fluide. Il y aussi un part de mystère qui nous tient en haleine jusqu’au bout.

Message à l’Éditeur : la quatrième de couverture nous dévoile un passage essentiel de l’histoire ! Mais quel dommage ! Heureusement que je ne l’avais pas lue avant de lire le livre ! Pourquoi ?!

L’auteure

Charlotte Brontë (1816-1855) est une romancière anglaise. Comme pour ses sœurs et frère, son père la pousse à faire des études classiques à l’Université de Cambridge. Elle séjourne quelques années à Bruxelles dans un pensionnat où on lui propose un poste d’enseignante d’anglais. Elle publie Jane Eyre en 1847 sous le pseudonyme Currer Bell. C’est un roman héritier de la tradition gothique.


Jane Eyre, Charlotte Brontë, Archi poche, Paris, 2014, 631 pages. ISBN : 978-2-35287-347-1

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2 commentaires

  1. 16 juillet 2014

    Immense roman. Pas à cause de l’intrigue qui peut en effet paraître désuète et « gentillette » aujourd’hui (par rapport à l’intrique gothique et tourmentée d’un Hauts de Hurlevent que je lui ai préféré longtemps) mais grâce au talent de story teller hors norme de Charlotte Brontë. Jane Eyre est un roman où l’on prend le temps de poser l’ambiance, le décor et les personnages, de créer un envoûtant sentiment d’immersion physique et psychologique. Elle m’éblouit tout comme sa soeur Emily pour cela.

  2. 19 juillet 2014

    C’est exactement ça ! Ce côté story teller m’a subjuguée !

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