Pour ce 28ème rendez-vous de notre cercle littéraire, c’était mon tour de proposer une lecture commune. J’ai proposé Rebecca pour deux raisons. Non, trois en fait…
- Je ne l’avais pas encore lu !
- Ça faisait longtemps qu’il faisait partie de ma PAL
- J’ai assisté à la conférence de Tatiana de Rosnay au dernier Salon du Livre de Paris où elle était venue nous parler de Manderley For Ever. Un livre qu’elle m’a vraiment donné envie de lire. Il faut donc au moins avoir lu un livre de Daphné du Maurier avant et en particulier Rebecca !
Pour l’instant il n’est pas encore sorti en poche. Comme j’ai décidé de ne plus acheter de livres brochés (puisque de toute façon le temps que je les lise ils seront sortis en version poche justement), j’espère que d’ici là j’aurai eu l’occasion de lire d’autres livres de Daphné du Maurier.
Ma proposition a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme. J’ai été un peu surprise que seuls deux membres l’avaient lu (j’avais d’ailleurs préparé une deuxième proposition de lecture au cas où).
Je dois aussi vous apprendre que cette lecture sera ma première participation à un nouveau challenge ! (Ça faisait longtemps…). En furetant dans la blogosphère je suis tombée sur un défi qui m’a tout de suite attirée de par son nom : A year in England. J’adore tout ce qui a trait à l’Angleterre, aussi bien la littérature que le cinéma et le pays lui-même. J’étais en train de lire Rebecca quand je suis tombée dessus, cela ne pouvait donc pas mieux tomber ! De plus, j’ai quelques livres dans ma bibliothèque qui font l’affaire (sous-entendu, pas besoin [malheureusement] d’acheter de nouveaux livres…) . Mais ce défi ne s’arrête pas aux livres : on peut parler de tout à partir du moment que c’est anglais (cuisine, voyages, cinéma, etc.)
Bon, le challenge a débuté en juillet, donc j’ai un peu de retard. Mais titine qui l’organise m’a admise dans l’aventure ! Je vous invite à aller lire son billet pour avoir plus de détails sur notre « petite affaire ».
Le début
J’ai rêvé l’autre nuit que je retournais à Manderley. J’étais debout près de la grille devant la grande allée, mais l’entrée m’était interdite, la grille fermée par une chaîne et un cadenas. J’appelai le concierge et personne ne répondit. En regardant à travers les barreaux rouillés, je vis que la loge était vite.
L’histoire
La narratrice, dont nous ne connaîtrons jamais le nom, est une jeune fille d’une vingtaine d’année et qui est particulièrement naïve. Elle est la dame de compagnie d’une vieille américaine aigrie, Mrs Van Hopper. Lorsqu’on fait leur connaissance, celles-ci passent un séjour à Monte Carlo. Un soir elles rencontrent un certain Max de Winter. Mrs Van Hopper informe notre narratrice qu’il est veuf et qu’il ne s’est jamais remis de la mort de sa femme.
Alors que la vieille américaine se trouve alitée, la jeune dame de compagnie se rapproche de Mr de Winter. Il finit par la demander en mariage. Elle a du mal à y croire dans un premier temps, car ils n’appartiennent pas au même rang social. Mais elle accepte.
Lorsqu’il l’emmène à Manderley, elle devra faire face à l’ombre de Rebecca, l’ancienne femme de Maxim. En effet celle-ci bien que morte est toujours présente dans la demeure dirigée par une certaine Mrs Danvers, une gouvernante taciturne.
Nos avis
Frédérique l’avait déjà lu il y a très longtemps, lorsqu’elle avait 17 ans. Elle l’avait à l’époque beaucoup aimé. Mais elle a été déçue par cette deuxième lecture car elle se souvenait de tout.
Florence a éprouvé beaucoup de plaisir à lire Rebecca. Elle a beaucoup ressenti l’influence de Jane Eyre dans ce roman que l’on peut aussi qualifier de gothique. Tous les ingrédients étaient réunis pour qu’elle aime cette histoire. Elle s’est elle-même identifiée à la jeune fille et s’est remémorée la timidité de ses seize ans. Elle l’a trouvée quand même très naïve, mais il faut remettre l’histoire dans son contexte, nous sommes dans les années 30.
Mirela a adoré cette lecture du début à la fin. Elle a aimé la façon dont l’histoire est construite. Au fur et à mesure qu’elle tournait les pages, elle a essayé de se remémorer le début du livre pour se rassurer que tout se terminerait bien. Elle a été un peu gênée par le fait qu’elle n’arrivait pas à replacer l’époque et a été un peu déçue par la fin, car elle aurait aimé avoir plus de détails sur la suite des événements.
Julie a aussi pris beaucoup de plaisir. Elle a apprécié le style, les tournures de phrases. Elle a aussi comparé Rebecca à l’histoire de Jane Eyre. Elle s’attendait cependant à une histoire plus romantique, une histoire d’amour.
Pour Alain, c’était aussi une seconde lecture. Il l’avait lu à 12 ans, alors qu’il était très timide ce qui fait qu’il comprenait très bien les idées que la narratrice se fait. Ce livre qu’il a beaucoup apprécié est resté très présent dans sa tête. Il regrette cependant de l’avoir relu car pour lui cette histoire n’est pas crédible.
Quant à moi, eh bien ce livre m’a transportée ! J’ai tout aimé. Après un début assez difficile (peut-être dû à la traduction ?), je suis rentrée dans l’histoire à n’en plus pouvoir m’en détacher. J’ai retrouvé aussi des aspects du livre de Charlotte Brontë. Moi aussi j’ai eu parfois du mal a replacer l’histoire dans le temps, mais n’est-ce pas preuve de modernisme de la part de l’auteure ? Le personnage de Rebecca est omniprésent, j’ai pour ma part saisi le caractère de cette femme absente bien avant qu’il soit dévoilé. Daphné du Maurier a su faire durer le suspense et nous faire parfois devenir impatient. Au fil des pages, j’avais très envie de connaître la suite tout en me disant que je ne voulais pas que le livre se termine tellement j’avais du plaisir à le lire ! Pour moi ce n’est pas une histoire d’amour, ce livre a tout d’un roman psychologique et est truffé de rebondissements. Elle a su nous faire ressentir le malaise de la jeune femme lorsqu’elle faisait face à des situations des plus gênantes ! C’est certain ce livre, je le relirai, mais dans sa nouvelle traduction, car apparemment on passe à côté de quelques passages intéressants ! Seul petit bémol, la fin m’a aussi surprise, je l’ai trouvée un peu brusque, j’aurais aimé que cela continue un peu.
Il va falloir que je fasse le top 10 ou 20 de mes lectures préférées, Rebecca en fera partie bien sûr !
[…] -Chapitre Onze : Rebecca de Daphné du Maurier […]
C’est un livre merveilleux, dans mon top 10 également ! J’admire effectivement le talent de Daphné du Maurier à créer des ambiances, des atmosphères très différentes d’un livre à l’autre.
Ton commentaire me donne encore plus envie de me plonger dans les livres de Daphné du Maurier. Je sens que ma PAL va augmenter…
One of my all time favourites : ) Together with Jane Eyre, of course (and many others) …
Definitely mines too 🙂
Quel excellent souvenir de lecture. Ton billet me donne envie de le relire !
J’ai déjà envie de le relire 🙂
Je le lirai un jour, je le lirai !
Tu devais le mettre dans tes priorités !
J’avais lu l’ancienne traduction il y a quelques années et après ma lecture de Manderley for ever (que je ne peux que conseiller), j’ai très envie de le relire mais dans la nouvelle traduction. Patience donc, jusqu’à sa sortie en poche.
Au diable la PAL, je crois que dès qu’il sera sorti en poche, je l’achèterai pour le relire !
Il faudrait que je le relise car, contrairement à Frédérique, je n’ai gardé qu’un vague souvenir de l’intrigue. Tout ce que je sais, c’est que je l’avais beaucoup aimé moi aussi. Depuis, j’ai lu de nombreux titres de cette auteure, et je n’ai jamais été déçue. Sa capacité à écrire dans des registres très différents m’épate !
Ah malheureusement, je ne la découvre que maintenant ! Mais j’espère en lire d’autres très vite !
J’adore ce roman. Et cette auteure, magicienne de la création d’atmosphères!
C’est vrai qu’on ressent une certaine atmosphère qui ne laisse pas indifférent ! J’ai hâte de lire d’autres livres de cette auteure.
Comme je suis contente que tu ais proposé ce livre que j’ai enfin pu lire (pourquoi ne l’avais-je pas lu avant, ça je ne comprends toujours pas moi qui aime tant la littérature anglaise…). Et je vais continuer à lire cette auteure et tant pis pour ma PAL comme tu dis!!
Il y a tellement de livres à lire ! Comme je le dis souvent, si seulement je pouvais passer ma vie à lire !
Et la PAL ! J’en encore récemment ajouté quelques livres à ma liste…
Très sympa votre club de lecture !
J’ai lu ce livre en audio dans sa nouvelle traduction et j’ai pu me rendre compte qu’il y a une sacré différence avec mon exemplaire au Livre de Poche. Du coup je conseille à ceux qui le peuvent la traduction d’Anouk Neuhoff.
Eh oui c’est dommage que la première traductrice ait supprimé tant de passages ! Quelle idée aussi !
J’ai beaucoup aimé ce roman mais je crois que j’ai préféré « L’auberge de la Jamaïque ».
J’ai lu pas mal de livres de cette auteure.
J’ai hâte de lire d’autres livres de cette auteure !