Voici un livre que j’ai sorti de ma PAL. C’est donc avec un immense plaisir que je fais diminuer ma pile… d’un livre ! 🙂 En tout cas c’est mieux que le mois dernier…
De plus ce livre fait partie de la liste que j’ai dressée : les 100 livres qu’il faut avoir lus. Rappelez-vous, il y a quelques temps j’ai décidé de me remettre à lire des livres classiques. J’avais délaissé ce genre littéraire depuis plusieurs années. J’ai vraiment bien fait de prendre cette décision. J’avais oublié combien j’aime lire les auteurs du XIXème siècle.
Les premières phrases
1801, – Je viens de rentrer après une visite à mon propriétaire, l’unique voisin dont j’aie à m’inquiéter. En vérité, ce pays est merveilleux ! Je ne crois pas que j’eusse pu trouver, dans toute l’Angleterre, un endroit plus complètement à l’écart de l’agitation mondaine. Un vrai paradis pour un misanthrope : et Mr Heathcliff et moi sommes si bien faits pour nous partager ce désert ! Quel homme admirable ! il ne se doutait guère de la sympathie que j’ai ressentie pour lui quand j’ai vu ses yeux noirs s’enfoncer avec tant de suspicion dans leurs orbites, au moment où j’arrêtais mon cheval, et ses doigts plonger, avec une farouche résolution, encore plus profondément dans son gilet comme je déclinais mon nom.
Résumé
Mr Earnshaw, de retour de voyage, ramène avec lui un enfant abandonné répondant au nom de Heathcliff. Son affection pour cet enfant est grande. Tandis que son fils aîné méprise ce nouveau venu, Catherine, sa fille, se lie d’une profonde amitié avec lui. Ce dernier, quant à lui, tombe amoureux d’elle. Catherine et Heathcliff auraient très bien pu se marier mais les circonstances ont fait que cette alliance ne s’est jamais concrétisée. Il en découle une profonde amertume de la part de Heathcliff qui vouera sa vie à vouloir se venger, à vouloir détruire la vie de ceux qui se sont sont mis en travers de son chemin. Heathcliff est un homme tyrannique et odieux.
Ainsi, au début du livre, on fait la connaissance d’une famille très spéciale. Nous arrivons difficilement à cerner chaque membre qui la compose. Mr Lockwood, le narrateur nous emporte dans un flashback qui nous permet de connaître l’histoire de ces gens, une histoire bien mystérieuse.
Mon avis
Mon résumé peut vous paraître succinct. Je le fait de plein gré. Je ne veux pas en raconter trop sur l’histoire car je veux laisser le plaisir de la découverte à ceux qui ne l’ont pas encore lu.
Malgré un début de lecture un peu difficile en ce qui me concerne, je me suis un peu mélangé les pinceaux avec les noms des personnages, j’ai fini par rentrer dans l’histoire sans pouvoir m’en détacher. Quand j’étais forcée de le fermer le bouquin (parce qu’il faut parfois dormir ou travailler…), je n’attendais qu’une chose : retourner à ma lecture.
J’ai tout aimé dans ce roman. Le style littéraire, le style narratif. L’histoire est truffée de rebondissements. Emily Brontë nous tient en haleine du début jusqu’au point final. Pourtant nous sommes dans un contexte très restreint. Nous ne sortons pas du bourg où habitent les deux familles. On se trouve dans une sorte de huis-clos.
L’histoire nous est contée de manière tout à fait originale. Elle nous est racontée par un certain Mr Lockwood qui donne la parole à Nelly, la servante de famille, qui elle-même fait parler d’autres personnes. C’est avec une certaine prouesse que l’on découvre petit-à-petit le dénouement .
C’est un roman psychologique avec quelques pointes de fantaisies par la présence de spectres dans certains passages. Page après page on essaye de cerner la personnalité de chacun. Nos sentiments varient : doit-on les aimer, les détester ? On se retrouve aussi à éprouver de la compassion.
Ce roman est tellement bien écrit qu’on visualise parfaitement les scènes. On vit l’histoire. On se croirait presque au coin du feu avec Nelly qui nous en fait le récit.
Cela fait plusieurs jours que je l’ai terminé et il m’arrive encore de repenser au roman ou bien de ressentir son ambiance. Ce livre est troublant…
Lisez-le si ce n’est déjà fait.
L’auteure
Emilie Brontë, sœur de Charlotte et d’Anne est née en 1818 et est décédée en 1848. Elle écrit surtout des poèmes et Les Hauts de Hurle-Vent est le seul roman qu’elle ait écrit. Elle le publie sous le pseudonyme d’Ellis Bell en 1847. Il ne fut pas apprécié à sa sortie.
Elle n’a pas connu d’autre endroit que celui où elle vivait, un village du Yorkshire, ce qui fait l’exception de ce livre !
Emilie Brontë, Les Hauts de Hurle-Vent, Editions de Fallois, 1995, 413 pages, Le livre de Poche, Classiques. ISBN: 978-2-253-00475-2.
J’étais sûre que tu allais aimer!!!!tu ne pouvais qu’aimer, ce livre est fabuleux et a été le déclencheur de ma passion de la lecture avec Jane Eyre!!!!!!
Comme je le dis dans le billet, j’aime ce genre littéraire ! Je m’en veux vraiment de l’avoir mis de côté si longtemps. Il faut que je lise aussi les livres de ses sœurs !
Oh, voilà qui me ramène en arrière, et même il y a longtemps. Cette lecture a aussi été pour moi un enchantement. J’aimerais relire ce livre un jour, mais voilà, la PAL, tout ça…
C’est aussi un livre que j’aimerais relire. Mais comme tu dis, la PAL…