Le livre de Joël Dicker que nous devions lire pour le rendez-vous du club de lecture de janvier a reçu des avis mitigés. C’est Sandrine qui nous avait proposé cette lecture. Elle l’avait lu dès sa sortie. C’est un livre qui a eu beaucoup de succès, qui a été reçu le Grand Prix de l’Académie Française et le Prix Goncourt des Lycéens. Je dois vous avouer que je suis complètement passée à côté de ce succès (apparemment je ne suis pas de si près l’actualité littéraire…).
Le début
– Centrale de la Police, quelle est votre urgence ?
– Allô ? Mon nom est Deborah Cooper, j’habite à Side Creek Lane. Je crois que je viens de voir une jeune fille poursuivie par un homme dans la forêt.
– Que s’est-il passé exactement ?
– Je ne sais pas ! J’étais à la fenêtre, je regardais, je regardais en direction des bois et là, j’ai vu cette jeune fille qui courait entre les arbres… Il y avait un homme derrière elle… Je crois qu’elle essayait de lui échapper.
L’histoire
New York 2008. Marcus Goldman est un jeune écrivain qui vient de connaître un vif succès avec son dernier roman. Mais voilà qu’aujourd’hui il est confronté au syndrome de la page blanche. Impossible de commencer à écrire une seule ligne. Évidemment, il souffre de cet état de fait.
Pour prendre un peu de recul, il décide d’aller se ressourcer auprès de son grand ami et mentor Harry Québert, qu’il n’avait pas vu depuis un certain temps.
Quelques temps après ces retrouvailles, un scandale explose dans la petite bourgade où vit Harry. Un corps est retrouvé dans son jardin et qui ne serait autre que le corps d’une jeune fille de 15 ans, avec laquelle il aurait eu une relation.
Marcus a du mal à croire à cette histoire et décide de mener l’enquête.
Nos avis
Ce livre a rencontré dans notre petit cercle de lecture, les mêmes avis que dans la sphère littéraire. En effet ceux-ci sont partagés.
Nous sommes plusieurs a avoir beaucoup aimé ce roman. Nous sommes tous plus ou moins du même avis. C’est un bon livre de distraction, bien écrit et qui nous a tenu en haleine jusqu’à la dernière page. Quand on est obligé de faire des pauses de lectures, on n’a qu’une envie, c’est d’y retourner. Comme le dit Nadine, c’est vraiment un livre que l’on dévore jusqu’à la dernière page. En effet l’intrigue est vraiment intéressante, elle est très bien ficelée, on assiste à de multiples rebondissements. Aucun détail n’est laissé au hasard. Il y a parfois des côtés un peu « kitsch », mais cela ne nous a pas dérangé.
Mirela, tout comme moi, a apprécié l’ambiance américaine contemporaine.
Pour Alain c’est une lecture agréable, il a trouvé qu’il était bien ficelé, mais a trouvé le style un peu simple. Il pense toutefois qu’on peut faire l’impasse sur la façon d’écrire, chose sur laquelle je le rejoins.
Personnellement, je ne me suis pas attachée à la façon dont ce livre à été écrit, je me suis vraiment concentrée sur l’histoire. Du coup le style simple qui a gêné certains, ne m’a pas du tout posé de problème. C’est un livre qui à répondu à mes attentes : j’attends d’un livre qu’il suscite mon intérêt. Pour moi quand je lis un roman qui me laisse ce sentiment de hâte pour retourner à la lecture, c’est gagné. Et c’est exactement l’effet que m’a fait ce roman et j’aime ça.
Sandrine a moins aimé la seconde lecture, mais malgré tout, comme elle ne se souvenait pas du dénouement, elle n’a pas pu le lâcher jusqu’à la dernière page. Grâce à elle, cette lecture a suscité une question : qu’est-ce qui fait qu’un livre est un bon livre ou pas ? Un livre doit-il être forcément être pourvu de toutes les qualités littéraires pour être bon ? Quels sont les critères de qualité d’un livre ? Le style est-il un critère sine qua non ?
La preuve que non. Ce roman de Joël Dicker est un bon thriller, un page turner avec de l’action, des notes d’humour et qu’on n’est pas prêt de lâcher une fois qu’on l’a entamé. Il n’y pas un seul moment où l’on s’ennuie.
Pour terminer sur une note un peu moins positive Christine et Jérôme n’ont pas beaucoup accroché. Christine a trouvé qu’il y avait trop de clichés, elle l’a trouvé distrayant mais sans plus. Jérôme a trouvé que plusieurs passages étaient emprunts de niaiserie, que certains aspects n’étaient pas crédibles et l’a trouvé beaucoup trop long (au contraire, j’ai adoré le fait qu’il fasse 850 pages car le plaisir a duré plus longtemps !).
L’auteur
Joël Dicker est né à Genève en 1985. Diplômé en Droit de l’Université de Genève, il est pendant quelques années Attaché parlementaire au Parlement suisse. Mais il est passionné par l’écriture et il se met à écrire. La vérité sur l’affaire Harry Québert est son deuxième roman.
La Vérité sur l’Affaire Harry Québert, Joël Dicker, De Fallois Poche, 2012, 855 pages.ISBN : 978-2-87706-863-5
Pas lu, un peu parce que le côté « phénomène littéraire » (et en Suisse, on en a évidemment beaucoup entendu parler) m’agace un peu. Et puis, j’en ai aussi lu des avis plus que mitigés et d’autres très bons. Mais ma sœur l’a – si l’envie me prend 😉
J’ai vraiment passé un agréable moment de lecture ! Si tu le lis n’hésite pas à repasser me dire ce que tu en penses 🙂
Comme toi, j’ai passé un excellent moment de lecture avec ce bon gros roman! 😉