J’ai découvert Albert Cohen avec Belle du Seigneur que j’ai plus qu’aimé. La lecture de ce roman m’avait vraiment captivée. Presque 1000 pages de pur bonheur ! J’avais été subjuguée par Solal, le personnage principal. C’est donc tout naturellement que je me suis tournée vers ce livre que j’avais dans ma PAL depuis plusieurs années et qui lui est dédié. J’avais d’ailleurs acheté les deux en même temps, mais tout le monde m’avait tellement dit de bien de Belle du Seigneur, que c’est donc ce dernier que j’ai lu en premier. En effet, Solal a été écrit plusieurs années plus tôt.
Le début
L’oncle Saltiel s’était réveillé de bonne heure. A la fenêtre du pigeonnier qui, depuis de nombreuses années, lui servait de demeure et qui était posé de travers sur le toit de la fabrique désaffectée, le petit vieillard brossait avec minutie sa redingote noisette et chantait à tue-tête que l’Eternel était sa force et sa tour et sa force et sa tour. Il s’arrêtait parfois pour aspirer les senteurs que le vent de mars lançait sur l’île de Céphalonie.
L’histoire
Nous faisons connaissance avec la famille Solal qui habite en Céphalonie. Il y a l’oncle Saltiel, il y a Gamaliel le rabbin, son fils Solal et Mangeclous, et Mattathias. Saltiel s’occupe beaucoup de son neveu. C’est une famille un peu étrange et l’enfant, Solal, n’échappe pas à cela. Ce dernier est bientôt invité à se rendre chez Monsieur de Valdonne, le Consul de France. A peine adolescent, il est charmé par son épouse, Adrienne de Valdonne. Au fil du temps il finit par s’éprendre de cette jeune femme. Un amour intense va naître. Tous deux décident de s’échapper pour vivre librement cet amour. Solal a seize ans, Adrienne 22. Son père est effondré. Il demande Saltiel de partir à sa recherche et de le reconduire vers le droit chemin.
Mon avis
Comme je le dis un peu plus haut, ce livre a été écrit bien avant Belle du Seigneur. J’aurais pu ainsi lire ces deux livres dans l’ordre de publication, surtout que je les avais achetés en même temps.
C’est avec beaucoup d’enthousiasme et de curiosité que j’ai commencé à lire Solal. Je connaissais ce personnage et j’avais vraiment envie d’en connaître davantage sur lui. Je voulais savoir qui il était vraiment et comment il était arrivé à devenir celui que j’ai connu dans Belle du Seigneur.
Heureusement pour moi j’ai lu ces romans dans le désordre, autrement, je pense que je n’aurais jamais lu Belle du Seigneur. Car j’ai été déçue. J’ai mis pratiquement trois semaines à le lire. Je n’avais qu’une hâte, c’était de le terminer pour passer à autre chose.
J’ai cependant aimé retrouver la plume d’Albert Cohen que j’apprécie et les passages emprunts d’humour et de dérision. Cependant l’histoire ne m’a pas intéressée plus que cela. Les actions sont lentes, il y a vraiment beaucoup de longueurs et j’ai fini le livre avec une certaine rancœur vis-à-vis de Solal.
Avec un peu de recul, je reconnais tout de même que c’est un bon livre et je comprends qu’on puisse l’aimer. Le temps passant, mon ressentiment envers Solal est moins fort. Mais ce livre n’a clairement pas été écrit pour moi.
Solal, Albert Cohen, Gallimard, Collection Folio. 1930. ISBN : 978-2-07-037269-0
Bonjour,
Comme toi, j’ai « plus qu’aimé » Belle du seigneur qui est d’ailleurs le seul livre que j’aie lu quatre fois, à des âges différents (et l’on fait de nouvelles découvertes à chaque lecture). Je me souviens d’avoir également apprécié « Solal », mais surtout « Les Valeureux » qui est l’histoire savoureuse des cousins de Solal, ainsi que « Mangeclous ». Mais je suis d’accord avec toi sur le fait que si j’avais lu ces romans en premier, je n’aurai peut-être pas eu envie de lire « Belle du Seigneur », qui est en quelque sorte « l’apothéose » que les romans précédents ne font que préparer !
Merci pour ton commentaire. On m’a aussi parlé de Mangeclous comme d’un bon livre, tout comme Le livre de ma mère. J’essaierai de les lire. Mais pour le moment, j’ai un peu souffert avec celui-ci 🙂 Je vais laisser un peu le temps passer.
Idem : les Valeureux et Mangeclous sont jubilatoires (d’après mes souvenirs).
Je les lirai peut-être.
Merci pour ta chronique je me lancerai dans d’autres livres par contre essaie peut être un jour Le livre de ma mère qui est assez court.
J’essaierai Géraldine !