Ce mois-ci le club de lecture m’a encore permis de découvrir un auteur que je ne connaissais pas. C’est grâce à Mirela qui nous a fait sa première proposition de lecture. C’est une de ses amies qui lui a conseillé ce livre. Cette amie lui a dit que c’est un roman que l’aime vraiment ou que l’on déteste.
Le temps d’un livre, nous sommes donc tous partis en Turquie avec Orhan Pamuk.
Ce roman a été plutôt bien reçu par les membres du cercle littéraire.
Le début
C’était le moment le plus heureux de ma vie, je ne le savais pas. Aurais-pu préserver ce bonheur, les choses auraient-elles évolué autrement si je l’avais su ? Oui, si j’avais pu comprendre que je vivais là le moment le plus heureux de mon existence, jamais je n’aurais laissé échapper ce bonheur. Ce merveilleux moment en or qui me comblait d’une profonde félicité n’avait peut-être duré que quelques secondes, mais ce moment m’avait paru durer des heures, des années.
L’histoire
A Istanbul, dans les années 70, nous faisons la connaissance de Kemal. Il a dans les 30 ans et il s’apprête à se fiancer avec Sibel. Par hasard, il tombe sur une cousine, Füsun. Elle a 18 ans. Il s’en éprend. Sous prétexte de lui donner des cours de mathématiques, il rencontre Füsun chaque jour dans un appartement qui appartient à sa mère. Il mène de concert sa relation avec Sibel et celle avec Füsun.
Au lendemain de ses fiançailles avec Sibel, Kamel attend Füsun dans l’appartement, mais elle ne vient pas. Il l’attendra encore et encore les jours suivants mais elle ne vient toujours pas. Va-t-il la revoir ? Et en quoi consiste ce musée de l’innocence ?
Nos avis
Jérôme l’a plutôt aimé même s’il l’a trouvé un peu long et même s’il était parti sur un mauvais à priori au début de la lecture. Malgré le fait d’avoir trouvé le personnage principal ennuyeux à cause de ses perpétuelles lamentations, et malgré les longueurs, il a aimé pénétrer dans la ville d’Istanbul des années soixante-dix, dans une civilisation différente de la nôtre. Une civilisation qui suit les traditions et pourtant…
Florence a eu un rapport très particulier avec ce livre qu’elle a beaucoup aimé, et ce même si la lecture lui a pris un mois entier (alors qu’elle est plutôt du genre à livre quatre à cinq livres par mois). C’est tout à fait un genre qui lui plaît. Ce livre l’a habitée. Elle l’a trouvé magnifique, bien qu’elle ait peiné à le lire, bien qu’il y ait des longueurs. Orhan Pamuk est un auteur qu’elle relira.
Nadine a bien aimé le fait que cela se passe à Istanbul. Pour elle c’est un beau livre, il est bien écrit.
Alain est à la fois admiratif et effrayé. Admiratif parce que l’auteur a réussi à faire d’une simple histoire d’amour, cette histoire si particulière qu’il nous relate dans son roman. Effrayé par les cancans qui sont au premier plan dans cette Istanbul des années soixante-dix. Ce livre est une étude de la Turquie à l’époque où l’Occident était en pleine explosions des libertés. Il a adoré la façon dont les sentiments sont décrits, la description de la façon de vivre des gens, aussi bien pour les personnages principaux que les personnages secondaires.
Sandrine n’arrivait pas à se faire un avis. Elle a d’abord détesté tout le monde. Puis son avis a changé, l’intensité de l’histoire montant crescendo. Finalement elle a trouvé l’histoire bien menée, elle l’a trouvé bien écrite. Pour elle ce livre a faire naître des sentiments.
Julie aime les dialogues, elle aime le style.
Frédérique a aimé l’écriture, mais n’a pas aimé l’histoire.
En ce qui me concerne, ce livre a eu un effet étrange sur moi. J’ai un avis mitigé. Je l’ai à la fois aimé et pas aimé. J’aime l’histoire que je trouve vraiment intéressante. Je trouve qu’on en apprend beaucoup sur les mœurs de ce pays, ou du moins de la ville d’Istanbul à cette époque, à la fois moderne et rétrograde. A vrai dire je n’ai pas réussi à le terminer. J’éprouve néanmoins l’envie de connaître la fin de l’histoire. Je n’ai pas trop aimé les longueurs, on trouve des descriptions interminables. En lisant je me disais sans cesse qu’il aurait pu écrire certains passages de manière beaucoup plus courte. C’est ce qui m’a le plus gêné, car je le trouve bien écrit. J’ai quand même bien envie de découvrir d’autres livres de cet auteur.
Pour Mirela enfin, ce livre ne l’a pas laissée indifférente. Cette lecture est une expérience intense qui lui fait dire que c’est un pari gagné, car elle y a trouvé tout ce qu’elle attend d’un roman. Pendant toute la lecture son avis s’est trouvé balancé entre deux sentiments : elle l’aime, elle le déteste.
D’une manière générale, c’est un livre qui a plu à la majorité d’entre nous.
Le musée de l’innocence, Orhan Pamuk, Folio, 2011, 812 pages. ISBN : 97-2-07-044832-6 (1ère parution en 2006)
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