Je vais peut-être me répéter mais je remarque une fois de plus que nos échanges pendant les réunions du club de lecture s’enrichissent un peu plus à chaque séance. C’est pour moi un réel plaisir de retrouver les membres chaque mois !
Nous avons débattu un moment sur un passage du livre pour lequel nous ne sommes pas tombés d’accord. C’est dans ces moments-là que l’on voudrait pouvoir contacter l’auteur pour lui demander ce qu’il entendait dire…
Les premières phrases.
Mae Mobley, elle est née de bonne heure un dimanche matin d’août 1960. Un bébé d’église, comme on dit. Moi je m’occupe des bébés des Blancs, voilà ce que je fais, et en plus, de tout le boulot de la cuisine et du ménage. J’en ai élevé dix-sept de ces petits, dans ma vie. Je sais comment les endormir, les calmer quand ils pleurent et les mettre sur le pot le matin, avant que les mamans aient seulement le temps de sortir du lit.
L’histoire.
Elle se déroule dans les années soixante, dans la ville de Jackson dans le Mississippi. On découvre petit à petit deux mondes différents. Le monde des bonnes Noires et celui des femmes Blanches qui les emploient. C’est livre à trois voix. Celui de Skeeter, une jeune femme de 23 ans qui rentre chez elle après ses études à l’Université et celles d’Aibileen et Minny, les bonnes des amies de Skeeter.
Skeeter ne rentre pas dans le même moule que ses amies bourgeoises. Celles-ci sont mariées, ont des enfants, s’occupent d’œuvres caritatives et ont des bonnes. Des bonnes Noires. Skeeter a un regard différent sur ces bonnes et, emportée par son désir d’écrire, va se lancer un défi, celui d’écrire un livre avec Aibileen et Minny.
Nos avis.
Sandrine qui avait proposé cette lecture commune a été un peu déçue. Il lui manque un petit quelque chose pour dire qu’elle a vraiment aimé ce roman. Malgré tout, elle en a apprécié la lecture et en particulier l’alternance des récits. Elle a aussi beaucoup aimé l’accélération de l’histoire vers la fin du livre.
Alain a adoré le côté dépouillé de ce roman qui reflète bien l’image de l’époque, l’image de la vie de ces femmes : aussi bien les femmes Blanches que les femmes Noires. Parce que ce livre est celui des femmes en général. Les hommes sont quasiment inexistants dans cette histoire.
Pour Florence c’est un coup de cœur. Elle a ressenti tous les sentiments qui émanaient du livre.
Christine a eu un peu de mal à entamer la lecture à cause du film qu’elle avait trouvé un peu mièvre et dont elle n’avait vu que le début. Mais elle n’a pas regretté de l’avoir lu.
Personnellement j’ai beaucoup aimé ce roman. J’ai ressenti un peu d’appréhension au premier chapitre à cause du style. En effet, il est écrit dans un style parlé. En principe je n’aime pas ça. Finalement, en avançant chapitre après chapitre cela ne m’a plus gênée. L’histoire est racontée de trois manières différentes, sous trois points de vue, puisque l’auteure donne la parole à nos trois protagonistes et cela m’a plu. Tout comme Sandrine j’ai été happée par la fin du livre où l’histoire s’accélère. Pour tout vous dire je ne pouvais pas m’en détacher et seule l’heure tardive a réussi à ce que je le pose sur ma table de nuit (j’ai lu jusqu’à quatre heure du matin…). C’est un livre sérieux, où s’alternent les passages tristes et les passages teintés d’humour. J’ai ri et j’ai même des larmes qui me sont montées aux yeux. Les femmes Blanches sont autant à plaindre que les femmes Noires…
Comme Nadine et Frédérique l’ont aussi aimé nous pouvons dire qu’il a fait l’unanimité et je ne peux que vous le recommander !
Kathryn Stockett, La couleur des sentiments, collection Babel chez Actes Sud, 2013, 624 pages.
Un roman que j’ai lu il y a plus d’un an, et que j’ai adoré !!! Beaucoup d’émotions, une intrigue, des personnages très attachants. Tous les ingrédients d’un bon roman. En revanche l’adaptation au cinéma est pour ma part décevante.
Je suis de Nice et je recherche un club de lecture comme le votre !
A bientôt !
Bonjour Romain, le peu d’adaptations des livres au cinéma que j’ai vus, m’ont dans la majorité des cas tellement déçue que j’évite de les voir 😉
Merci pour ton commentaire !
Oui les films sont souvent bien moins percutant que les livres. Vive la littérature 🙂
Je viens de t’envoyer un email ^^
J’ai succombé à la tentation et regardé le film hier, et bien grosse erreur! j’avais l’impression de regarder la quatrième de couverture en image. Tout ce que Kathryn Stockett évite de faire comme erreur, ça y est dans le film: c’est mièvre, superficiel et pathos. Enfin, ce n’est que mon avis. Et peut être l’ai-je regardé trop tôt après lecture alors que tous les détails étaient encore frais dans ma tête…et comme tu le dis dans ta critique, vu que le livre a été pour moi un coup de cœur je pense que je ne pouvais qu’être déçue!
Ah dommage ! Essaye de ne pas succomber à ce genre de tentations ^^
oui mais ça m’est arrivée, rarement mais tout de même, d’avoir de très bonnes surprises, comme l’adaptation de « l’élégance du hérisson », ou la dernière de « Anna Karénine » de Joe Wright, qui étaient des bijoux! et pourtant ces deux livres sont dans mon top 10 alors j’étais très exigeante…donc je me laisse tenter des fois. 😉