Zazie Dans Le Métro de Raymond Queneau


Zazie dans le métro de Raymond Queneau. Je n'ai pas du tout accroché

Zazie dans le métro est dans ma PAL depuis trèèèès longtemps. Je me souviens de l’avoir acheté après avoir vu le film du même nom, réalisé par Louis Malle. J’avais adoré l’univers et les acteurs (Philippe Noiret en particulier). Je crois que c’est la raison qui m’avait fait acheter le roman. (Je dis je crois, parce que vu le temps qui est passé mes souvenirs me font défaut)Zazie dans le métro de Raymond Queneau. Je n'ai pas du tout accroché

J’ai attendu assez longtemps pour passer à la version papier, car je voulais que les traces du film s’estompent dans mon esprit. En général j’ai du mal à passer au livre quand je vois le film avant. Je garde trop en tête l’image des acteurs et de l’environnement cinématographique, du coup le développement de mon imaginaire se trouve privé de production de scènes bien à moi.

Cependant, en lisant,  j’avais quand même les images du film à l’esprit. Mais le jeu des acteurs étant bien joué, en particulier celui de l’oncle (je suis fan de Noiret !), cela ne m’a finalement pas posé de problème.

J’avais déjà lu Exercice de Style du même auteur et je dois vous avouer que je n’avais pas accroché. C’est plutôt gênant car je sais combien c’est un auteur reconnu !

Pour moi, un roman creux et sans intérêt

Pour faire une résumé rapide, Zazie est une petite fille qui vit en province. Elle monte à Paris et est accueillie par son oncle. Elle va s’aventurer dans les rues de la capitale, mais le métro, elle ne le verra point. C’est la grève.

Il m’est un peu difficile de vous raconter plus en détails de quoi cela parle, car j’ai très peu de souvenirs de ce livre. D’une part parce que ça fait un certain moment que je l’ai lu, mais aussi parce que je suis une nouvelle fois déçue par Raymond Queneau.

Fort heureusement pour moi c’est un livre très court. Queneau est un amateur de mots on le sait. Mais je n’ai pas accroché au style. En règle générale j’ai du mal avec les livres écrits en « langage parlé ». Ici j’ai eu droit à ça tout au long des pages, avec des mots inventés et ça m’a beaucoup gênée.

J’avais tellement aimé le film que je m’impatientais de le lire. Malheureusement cette lecture a été pour moi un mortel ennui.  J’ai failli abandonner plusieurs fois en cours de route. Enfin, pour tout dire j’ai vraiment fini par en arrêter la lecture…

Je trouvé l’histoire très pauvre et sans intérêt. C’est certainement encore un « exercice de style » pour lui qui aime les mots. Il y a pourtant des sujets abordés qui sont intéressants, comme l’homosexualité qui à cette époque était encore moins ancrée dans les mœurs qu’aujourd’hui. Mais l’histoire n’est vraiment pas transcendante. Les personnages ne sont pas attachants, j’ai trouvé Zazie vulgaire et mal élevée, voire insupportable.

J’ai dû, visiblement, passer à côté de quelque chose…

Je préfère de loin le film de Louis Malle

Il y a des livres pour lesquels je me dis que je les ai lus au mauvais moment et auxquels je donnerai une nouvelle chance. Ce ne sera pas le cas pour celui-ci.

J’ai lu que Zazie dans le métro avait été le sujet du Bac Littéraire en 2013, dont voici l’intitulé exact :

(Ils avaient le choix entre deux questions)

En quoi le roman et le film, Zazie dans le métro, peuvent-ils être perçus comme la découverte d’un nouveau monde?

et

« Tu causes, tu causes et c’est tout ce que tu sais faire ». En quoi cette phrase éclaire-t-elle votre compréhension du roman et du film Zazie dans le métro?

Je n’aurais pas aimé être à la place de ces pauvres lycéens…

Heureusement il aura été un bon scénario de départ pour le film de Louis Malle. C’est très volontiers que je regarderai à nouveau le film.

Malgré cela, même si Zazie dans le métro ne m’a pas plu, j’ai quand même envie de donner une nouvelle chance à Raymond Queneau.

A suivre donc.

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7 commentaires

  1. 29 décembre 2016

    Je veux lire ce roman depuis longtemps, mais j’ai aussi des appréhensions par rapport au style … donc je ne vais pas me précipiter dessus 😉
    Je te suis sur Instagram et j’ai beaucoup de plaisir à découvrir ton blog.

    • 24 janvier 2017

      Merci Eléa d’être passée par là 🙂
      Pour Zazie, et comme je le dis le film est beaucoup mieux.

  2. 3 janvier 2017

    C’est dommage que tu n’ai pas aimé, je l’ai étudié en littérature quand j’étais en terminale du coup il a une grande place dans mon coeur ce roman. C’est vrai que le style est particulier mais c’est ce qui fait une de ses richesses, c’est ludique, c’est innovant. L’autre richesse c’est que dans l’histoire, le malsain et le danger sont omniprésents, on ne s’en rend pas totalement compte ce que je trouve absolument admirable et génial. Zazie fugue, traverse les rues de paris toute seule, pour une enfant c’est totalement inconcevable.

    • 24 janvier 2017

      Merci pour ton point de vue. Il est intéressant. Peut-être qu’une lecture accompagnée m’aurait aidée à plus l’apprécier.

  3. 21 février 2017

    Pour ma pat j’ai beaucoup souri en lisant ce roman. Je pense que son « centre de gravité » n’est effectivement pas tant dans les personnages ou l’intrigue que dans la transgression, linguistique (tant de jurons dans un livre qui fait croire qu’il est pour les enfants) que sociologique. D’une certaine manière ça préfigure le cinéma d’Yves Robert des années 60-70 en questionnant l’ordre établi (Alexandre le bienheureux), en évoquant l’homosexualité (Claude Brasseur dans Un éléphant ça trompe énormément) — et puis quant aux gros mots, à l’époque de l’écriture de Zazie, Yves Robert réalise une magistrale Guerre des boutons.

    • 20 mars 2017

      C’est vrai que vu comme ça, ça pourrait changer la donne. Ce n’était peut-être pas le moment pour moi de le lire.

  4. 21 février 2017

    (Je voulais écrire « linguistique *et* sociologique », j’ai tapé trop vite, pardon.)

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