Vous vous souvenez peut-être, il y a quelques temps j’ai dressé la liste des livres qu’il faut avoir lus. Depuis le temps, entre mes études, ma pile de livres à lire et le club de lecture, je n’y avais pioché aucun livre. Ce mois-ci j’ai enfin tiré de la liste Le père Goriot de Balzac. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un classique, même s’il y a des auteurs de ce genre littéraire que j’aime énormément, comme Zola ou encore Maupassant.
Je n’ai pas beaucoup lu de livres de Balzac, mis à part Eugénie Grandet que j’ai lu au collège. Mais à cette époque j’étais plutôt rebelle, je n’aimais pas ma prof de français et finalement je ne me souviens pas de grand chose de l’histoire [peut-on être aussi c… quand on est ado… Bref…] Un livre à relire donc…
Les premières phrases…
Madame Vauquer, née de Conflans, est une vieille femme qui, depuis quarante ans, tient à Paris une pension bourgeoise établie rue Neuve-Sainte-Geneviève, entre le quartier latin et le faubourg Saint-Marceau. Cette pension, connue sous le nom de la Maison-Vauquer, admet également des hommes et des femmes, des jeunes gens et des vieillards, sans que jamais la médisance ait attaqué les moeurs de ce respectable établissement…
En résumé…
Plusieurs pensionnaires habitent la pension Vauquer. Balzac attire notre attention sur deux personnes en particulier : Eugène de Rastignac et Le Père Goriot. Rastignac est un provincial monté à Paris pour suivre des études de droit. Tandis que le Père Goriot est un ancien vermicellier, vivant de ses rentes et venu habiter cette modeste pension. Nous apprenons vite qu’il se sacrifie pour le bonheur de ses filles. Rastignac veut tout faire pour s’insérer dans la vie mondaine parisienne. C’est ce qui va en partie le rapprocher du Père Goriot. Ce dernier fait jaser dans la pension. Les pensionnaires se moquent de ce vieillard qui reçoit régulièrement la visite de deux jeunes femmes faisant partie du beau monde. Le pauvre homme subit les jaseries des autres pensionnaires sans mots dire. Tandis que le jeune Rastignac va se prendre d’amitié pour le vieil homme.
Mon avis…
J’ai vraiment pris du plaisir à lire ce livre. Comme je le disais, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas lu un classique. Certes au collège je n’aimais pas ma prof de français, mais heureusement ma prof de français au lycée m’a réconciliée avec la littérature. C’est à cette époque que j’ai lu la majorité des auteurs classiques : Maupassant, Zola, Flaubert, Gogol, Dostoïevsky…
La lecture de ce livre de Balzac m’a vraiment donné l’envie de me remettre à ce type de littérature. J’avais oublié combien j’aime le style, combien j’aime cette période. Une toute autre société y est décrite où seule l’apparence compte. Une toute autre société ? Pas tant que ça finalement. Aujourd’hui aussi seule l’apparence compte. C’est un livre triste, qui nous rappelle combien l’être humain peut être mauvais dans ses rapports avec les autres.On se permet souvent de juger les autres, sans connaître leur vraie personnalité, sans se dire que leurs agissements découlent de leur vie personnelle, leur caractère, leurs éventuels problèmes. Le père Goriot fait passer l’amour pour ses filles, oh combien égoïstes, avant toute chose, avant son propre bien-être. Mais oui Balzac nous décrit la société dans laquelle il vivait. Cette comédie humaine que, comme je viens de l’écrire, nous pouvons transposer à notre vie d’aujourd’hui. Chacun devrait lire Balzac, peut-être cela ouvrirait-il les yeux à bon nombre d’entre nous.
Avant de lire ce livre, j’avais un à priori sur le personnage du Père Goriot. Allez savoir pourquoi… J’avais dans l’idée que c’était un homme égoïste et peu sympathique, or c’est bien le contraire. Après lecture du livre, j’ai un avis mitigé sur Rastignac. Peut-on avoir un bon fond quand on veut tout faire pour s’insérer dans la vie parisienne ? On ferait tout par intérêt, n’est-ce pas ?
Quelques mots sur l’auteur…
J’ai l’habitude d’écrire quelques lignes sur l’auteur des livres que je critique. Devons-nous encore présenter Honoré de Balzac ? Allez ! Pour ceux qui ne le connaissent peut-être pas.
Cet auteur est né en 1799 et mort en 1850 à Paris (51 ans, difficile à croire quand on voit le nombre d’ouvrages qu’il a écrits…). L’ensemble de son œuvre est réunie sous le nom de Comédie Humaine : romans, essais, nouvelles, contes. Balzac a voulu décrire la société dans laquelle il vivait.
Honoré de Balzac, Le père Goriot, Folio classique, Gallimard, 1971. ISBN : 978-2-07-040934-1
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